Les critiques étaient élogieuses avant même la sortie de Magic. Allais-je pourtant me laisser tenter moi qui ait toujours préféré Bruce Springsteen en spectacle? J'ai plongé et je ne regrette rien. Magic tourne beaucoup sur mon iPod. En fait, il n'y aurait que cet album ces temps et j'en serais très heureux.
À 61 ans, Bruce Springsteen nous livre avec Magic un album majeur, peut-être le meilleur depuis Darkness On The Edge Of Town. Avec le E Street Band, le Boss a mis tous les ingrédients en place pour un album rock qui va droit au but. Magic est tout simpement efficace, mélodique, varié, rythmé et songé. Les premiers riffs de Radio Nowhere nous plongent dans un morceau rock intense qui démontre que les vieux de la veille sont encore capables de donner des leçons aux jeunes loups du nouveau rock. Avec Living In The Future, I'll Work For Your Love, Gipsy Biker, Long Walk Home et You'll Be Coming Down, Bruce Springsteen reste fidèle à lui-même avec un rock typique du E Street Band. Toutefois, les arrangements de cordes et la mélodie de Your Own Worst Enemy surprennent et témoignent d'une ouverture certaine de la part du Boss aux nouvelles tendances musicales véhiculées par The Arcade Fire et Rufus Wainright. Enfin, la pièce Magic mérite amplement d'être la chanson maîtresse de cet album. C'est un morceau magnifique et prenant qu'on écouterait sans cesse en boucle.
Voilà! Magic est tout simplement un grand moment d'inspiration de la part d'un artiste majeur.
Appréciation personelle : 8/10
Bruce Springsteen - Magic - Sony/BMG (2007)
- Radio Nowhere
- You'll Be Comin' Down
- Livin' In The Future
- Your Own Worst Enemy
- Gypsy Biker
- Girls In Their Summer Clothes
- I'll Work For Your Love
- Magic
- Last to Die
- Long Walk Home
- Devil's Arcade
- Terry's Song (bonus non présent sur la pochette)
20 ans déjà se sont écoulés depuis la parution de The Joshua Tree de U2. Avec la sortie d'une version deluxe remastérisée, l'occasion était trop belle! Je me devais de faire une revue de l'album culte qui a marqué une génération entière.
Dès les premiers accords d'orgue de Where The Streets Have No Name, on sait qu'on pénètre dans un univers musical unique remplit à la fois de noirceur et de lumière. The Joshua Tree est un album dont le propos est très sombre, mais la musique qui l'habite est empreinte de sens et d'espoir.
Digne de l'ère vinyle, les classiques que sont Where The Streets Have No Name, I Still Haven't Found, With Or Without You et Bullet The Blue Sky s'enchainent de façon déconcertante sur le «premier côté» de l'album tandis que le «deuxième côté» s'avère plus introspectif avec In God's Country, Exit et One Tree Hill. Pour U2, il s'agit d'une période créative très prolifique et certaines chansons très intéressantes ont été malheureusement rejetées pour cet album, comme Silver and Gold et Spanish Eyes au profit de la très mauvaise Trip Trough Your Wires. Malgré tout, rarement un album des années 1980 a-t-il démontré un fil conducteur aussi fort.
The Joshua Tree a propulsé U2 sur la scène des grandes stars du rock et, à ce jour, le groupe n'a pas réussi à pondre un oeuvre aussi marquante et cohérente. Un classique à emporter sur une île déserte en ce qui me concerne, mais la version remastérisée doit procurer plus de plaisirs auditifs!
Appréciation personnelle : 9.5/10
U2 - The Joshua Tree - Island Records (1987)- Where The Streets Have No Name
- I Still Haven't Found What I'm Looking For
- With Or Without You
- Bullet The Blue Sky
- Running To Stand Still
- Red Hill Minning Town
- In God's Country
- Trip Trough Your Wires
- One Tree Hill
- Exit
- Mother Of The Disappeared