C'est le 25 anniversaire de The Unforgettable Fire de U2 paru en 1984. Pour l'occasion, le groupe lance une ré-édition impressionnante que je me procurerai peut-être un jour. Je ne ferai pas la critique de l'album puisqu'il ne se classe pas dans mon top 100. Mais je vous invite à y jeter une oreille attentive parce qu'il marque le début d'une période très créative pour le quatuor irlandais. Et surtout, c'est la naissance de la collaboration avec Eno et Lanois à la production.
Je tombe peut-être dans le cliché en disant que je m'ennuie de ce U2 là, mais certainement pas dans la nostalgie. Il y a une tonne de fans de U2 qui s'ennuie de cette époque tout simplement pour une question de son, de style et de nostalgie. En ce qui me concerne, c'est plus pour une question d'approche créative liée à la spontanéité et à l'expérimentation. J'en ai juste marre du U2 qui n'en finit plus de lècher la production de ses albums et de ses chansons jusqu'à en faire disparaître tout impression de spontanéité. J'en ai surtout marre du U2 qui fait du «spinning» promotionnel pour ces nouveaux albums comme qui si c'était à chaque fois une révolution musicale.
Moi, le U2 que j'aime, il expérimente, il jamme, il explore et il ne se pose pas de questions sur la valeur marketing de ses chansons ou sur la rentabilité de ses tournées. Ce U2 là a disparu après Pop. Ce U2 là était à son meilleur avec Acthung Baby. Ce U2 là a pris naissance avec The Unforgettable Fire.
Écoutez ce que je veux dire avec Disappearing Act, un morceau inédit tiré de la ré-édition dont la trame vocale a été ré-enregistrée récemment par l'ami Bono. Just 4 guys playing experemental music with drum, bass, guitar and vocal with some post-production. C'est juste ça ce que je veux, mautadine!
Et puis, une mention à Kevin Parent qui nous livre un premier opus en français depuis 2001 et qui nous montre que le folk peut être résolument contemporain.
Comme le dit Alain Brunet sur son blogue, Pitchfork fait certainement partie des références musicales incontournables, mais il faut prendre avec un grain de sel ce palmarès et d'autres du genre qui circulent sur la toile.
Je n'ai jamais eu la prétention d'être un critique musical. Je n'en ai pas les connaissances, le temps et l'objectivité. Apprécier ou commenter un album est à mon avis d'abord et avant tout une affaire de subjectivité, de goût et d'humeur du moment. En contrepartie, critiquer un album relève davantage de l'objectivité, de l'analyse, des connaissances et des références.
Voilà pourquoi j'ai des réserves sur les palmarès qui apparaissent et disparraissent sur le web. Je pourrais m'avancer et dire que les choix de Pitchfork sont parfois snobs, douteux et redondants. Je pourrais remettre en question certains classements ou la pertinence même de classements. Cependant, je retiens surtout qu'il faut se servir de ces palmarès comme autant d'outils de références et de découvertes.