mercredi 18 novembre 2009

Manic Street Preachers - Journal for Plague Lovers

Je n'ai pas été un gros acheteur de CD et DVD en 2009. Donc, quand on me demande d'identifier l'album de l'année (année qui achève disons-le), je ne crois pas être en mesure de «scorer» très fort.

Mais j'ai la forte impression que Manic Street Preachers se retrouveras dans les listes des revues et critiques de fin d'année avec Journal for Plague Lovers. Et si ce n'est pas le cas, je crirai haut et fort à l'injustice!

Manic Street Preachers nous livre avec Journal for Plague Lovers un album intense qui marque un retour au source pour le groupe britannique. En fait, l'album est en préparation depuis 14 ans, soit depuis la disparition inexpliquée de Richey James Edward, le guitariste et écrivain du groupe. Le poète (parce que c'est vraiment ce qu'il est) avait laissé sufisamment de textes pour permettre à ses trois autres comparses de composer un autre album. Mais voilà, James Dean Bradfield, le leader de la formation a voulu prendre son temps avant de lancer cet album. Entretemps, il s'est mis à l'écriture de paroles, il a donné une tangeante plus pop au son du groupe et il a livré 5 albums.

14 ans après, Journal for Plague Lovers voit le jour. Le résultat est surprenant. Manic Street Preachers fait un retour aux sources musicales du punk. Le groupe montre clairement qu'en 1995 il était en avant de son temps avec son pop-punk qui a été popularisé dans les dernières années par Greenday, Sum 41, Simple Plan et compagnie. Manic Street Preachers prouve qu'il est le précurseur de cette vague et donne une leçon à ces petits groupes que je ne trouve pas toujours sincères dans leur fausse attitude punk.

Journal for Plague Lovers est un abum décapant qui comprend plusieurs chansons très entrainantes et profondes. Il me faudra encore plusieurs écoutes pour l'apprécier à sa juste valeur. Je me promets entre autres de lire les textes plus attentivement parce qu'ils semblent constituer l'essence même de cette oeuvre.

Voici le vidéo du premier extrait Jackie Collin Existential Question Time




Appréciation personnelle : 8/10

Manic Street Preachers - Journal for Plague Lovers - Columbia (2009)

mardi 3 novembre 2009

Gala de l'ADISQ : élitisme musical vs vote du public


Dimanche soir dernier, je n'ai pas écouté le Gala 2009 de l'ADISQ. J'ai cependant jeté un coup d'oeil à la liste des récipiendaires et j'affiche une certaine ambivalence.

Sur le blogue d'Alain Brunet, il y a une série de commentaires des plus intéressants, suite à un billet du blogeur de Cyberpresse, qui alimente ma réflexion.

Premier constat bien personnel
L'auditoire québécois se divise en 2 :
  1. les mélomanes avertis qui font parfois trop preuve d'élitisme musical en privilégiant les «vrais» artistes comme Pierre Lapointe, Karkwa et Coeur de Pirate
  2. les monsieurs et madames tout le monde qui écoutent ce que les radios commerciales osent bien faire jouer sur leurs ondes, pis c'est correct comme ça
Deuxième constat toujours bien personnel
Oui, il semble y avoir une recherche trop évidente du consensus musical québécois. Mais, je constate surtout que les artistes qui ont été récompensés ont du talent, beaucoup de talent. Point à la ligne. Je me fous de savoir sir leurs ventes sont bonnes, si leurs albums en nomination sont aussi bons que ce qu'ils auraient pu être. Moi, je n'ai aucun problème à voir dans une même liste Ginette Reno et Karkwa. Je reconnais le talent des deux, avec leur style, leur vécu et leurs influences. Il faut savoir contextualiser un peu, n'est-ce pas?

Quelques impressions sur la soirée et les résultats tout de même
Renée Martel mérite beaucoup son Félix et j'ai été content de voir que c'est Jean Leloup qui a soulevé la foule pour faire une ovation à cette grande dame du country folk. C'est un style musical auquel j'adhère de plus en plus et je me promets de porter bientôt une oreille attentive à son oeuvre.

J'ai de la misère à suivre Jean Leloup parfois. Erratique, sens du groove toujours surprenant, talent musical limité, mélodies disparues. Génie ou fou ? Faux débat à mon avis. Il faut juste le prendre comme il est.

Coeur de Pirate : pas capable, hostie! Une grosse frime marketing que celle-là. Et puis, voulez-vous bien me dire pourquoi je ne suis pas capable de comprendre un maudit mot de ce qu'elle chante ?

lundi 2 novembre 2009

Crowded House - Woodface

Au départ, Woodface devait être un projet des 2 frères Finn, Neil et Tim. Mais, Neil a su rallier ses 2 comparses de Crowded House pour les accompagner sur cet album qui constitue certainement un classique de la musique pop de la dernière décennie du 20ième siècle.

Tout repose sur les mélodies. Rarement, entend-on aujourd'hui un album aussi simple et si mélodique. Une écoute de Woodface est très contagieuse. On fredonne les mélodies de Chocolate Cake, Fall At Your Feet, Weather With You, It's Only Natural et Four Seasons In One Day pendant des jours durant. Les harmonies vocales sont sublimes. L'instrumentation et les arrangements sont sans prétention et surtout intemporelles.

Mon ami David et moi avions un jour établit un barême bien personnel pour définir ce qu'est un bon album : il faut y retrouver au moins 4 bonnes chansons. Eh bien sur Wooddface, Crowded House nous en livre au moins 10 sur 14.



Appréciation personnelle : 9/10

Crowded House - Woodface - Capitol (1991)