lundi 8 février 2010

De l'intangibilité de la musique numérique

Suite de la réflexion sur le retour du vinyle.

Il y a environ 2 ans, lorsque j'ai effectué mon premier achat de musique en ligne sur iTunes, j'ai fait le constat d'un manque. C'était l'album Magic de Bruce Springsteen. J'ai téléchargé l'album avec en prime un vulgaire fichier PDF comportant la pochette de l'album. Mais qui veut bien consacrer du temps à l'écran pour admirer une pochette et lire les «credits», me suis-je alors dit ?

Je venais d'expérimenter pour la première fois, non sans une certaine frustration, l'intangibilité de la musique numérique. Depuis, je suis vite retourné à l'achat de CDs.

Mais l'article d'hier dans La Presse (lire mon billet d'hier) m'a fait remarquer une chose. Plus qu'un simple support musical avec une certaine qualité sonore que bien des experts prétendent être supérieure, le microsillon permettait une association véritable entre la musique, l'art visuel, la photographie et le design graphique.

Aujourd'hui, avec les fichiers MP3 et et AAC, le seul contact qu'on a avec le travail artistiques visuel qui accompagne les albums réside en une petite image que le logiciel iTunes nous télécharge gratuitement. Peut-être qu'un jour les musiciens sauront trouver une façon de mieux coupler l'art visuel, la photographie et le design graphique en utilisant le merveilleux médium qu'est Internet, mais pour l'instant, ça demeure assez limité efforts et résultats.

Il ne s'agit pas ici d'un élan nostalgique de ma part. Plus un simple constat...celui de l'intangibilité de la musique numérique.

Une petite référence intéressante sur les meilleures pochettes pop-rock sur le site Rate Your Music. Vous remarquerez que la majorité des albums retenus datent de l'ère du vinyle.

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