jeudi 18 février 2010

Jay-Jay Johanson - Poison

Le trip-hop reprend du galon ces jours-ci avec la parution d' Heligoland de Massive Attack.  Véritable métissage musical, le trip-hop, né au début des années '90 avec Portishead, Tricky, DJ Shadow et Massive Attack, mélange les voix et les mélodies de la musique soul avec les rythme techno-jazz et une orchestration tantôt jazz, rock, folk ou même classique.  


On retient surtout comme albums phares de ce courant Dummy de Portishead, Mezzanine de Massive Attack, Big Calm de Morcheeba et l'inclassable Endtroducing de DJ Shadow.

À mon humble avis, Poison de Jay-Jay Johansson devrait se retrouver dans cette courte liste.  Le chanteur suédois à la voix d'or est un grand négligé de ce courant musical.  Avec Poison, son troisième opus, il livre en 2000 un album magistral.  La rythmique trip-hop est bien mise de l'avant et démontre une recherche intéressante à l'égard des sons et des rythmes.  Le reste de l'instrumentation est simple et adaptée à l'atmosphère de chaque chanson.  Il est difficile pour moi de choisir quelques morceaux importants de l'album.  C'est vous dire à quel point Jay-Jay Johanson a une force de composition hors du commun.  Faites une recherche sur youtube pour écouter Believe In Us, Colder, Far Away, Escape et Keep It A Secret.  Vous entendrez alors un grand artiste.

Et puis si vous n'avez pas le temps, je vous propose Believe In Us, la première pièce de l'album.




Appréciation personnelle :  9.5/10

Jay-Jay Johanson - Poison - RCA (2000)

mercredi 10 février 2010

Gavin Friday - Shag Tobacco

Que dire de Gavin Friday, sinon qu'il est un artiste dans le plus grand sens du terme. Peintre, scénographe, compositeur et interprète, raconteur, deux seuls mots reviennent souvent lorsqu'on parle de lui : cabaret gothique.
L'album Shag Tobacco paru en 1996 est une belle démonstration de cet univers «cabaret gothique». Entouré de ses comparses Maurice Seezer (compositions et arrangements) et Tim Simeon (mix et production), Gavin Friday livre avec Shag Tobacco un album concept nouveau genre feutré d'une ambiance de cabaret 50's à la sauce techno-gothique où semble se cotoyer travestis, chanteurs d'opéra et glam rockeurs et qui mélange à la perfection chansons douces et chansons trash. L'instrumentation y diffère d'un album pop conventionnel. La basse est ominprésente, l'accordéon prend une belle place parmi les guitares à la fois subtiles et sales. À l'écoute de l'album, on retient comme comme chansons phares la pièce titre et introductive Shag Tobacco et la reprise de T. Rex The Slider. Et puis, personnellement, j'accroche sur Little Black Dress, Dolls et My Twentieth Century.
15 ans après, on attend vivement l'album suivant de cet artiste fabuleux, ami d'enfance et influence principale et avouée de Bono.
Appréciation personnelle : 9/10
Gavin Friday - Shag Tobacco - Islands Records (1996)

lundi 8 février 2010

De l'intangibilité de la musique numérique

Suite de la réflexion sur le retour du vinyle.

Il y a environ 2 ans, lorsque j'ai effectué mon premier achat de musique en ligne sur iTunes, j'ai fait le constat d'un manque. C'était l'album Magic de Bruce Springsteen. J'ai téléchargé l'album avec en prime un vulgaire fichier PDF comportant la pochette de l'album. Mais qui veut bien consacrer du temps à l'écran pour admirer une pochette et lire les «credits», me suis-je alors dit ?

Je venais d'expérimenter pour la première fois, non sans une certaine frustration, l'intangibilité de la musique numérique. Depuis, je suis vite retourné à l'achat de CDs.

Mais l'article d'hier dans La Presse (lire mon billet d'hier) m'a fait remarquer une chose. Plus qu'un simple support musical avec une certaine qualité sonore que bien des experts prétendent être supérieure, le microsillon permettait une association véritable entre la musique, l'art visuel, la photographie et le design graphique.

Aujourd'hui, avec les fichiers MP3 et et AAC, le seul contact qu'on a avec le travail artistiques visuel qui accompagne les albums réside en une petite image que le logiciel iTunes nous télécharge gratuitement. Peut-être qu'un jour les musiciens sauront trouver une façon de mieux coupler l'art visuel, la photographie et le design graphique en utilisant le merveilleux médium qu'est Internet, mais pour l'instant, ça demeure assez limité efforts et résultats.

Il ne s'agit pas ici d'un élan nostalgique de ma part. Plus un simple constat...celui de l'intangibilité de la musique numérique.

Une petite référence intéressante sur les meilleures pochettes pop-rock sur le site Rate Your Music. Vous remarquerez que la majorité des albums retenus datent de l'ère du vinyle.

dimanche 7 février 2010

Le disque vinyle fait un retour en force ?

Selon un article fort intéressant publié dans La Presse, le disque vinyle fait une retour en force. La vente de ce support musical aurait bondi de 90 % entre 2008 et 2010.

Alain Brunet tente d'expliquer ce phénomène avec prose sur son blogue :


«Une couche importante d’amateurs s’inscrivent en faux contre le fouillis de la musique numérisée et la piètre qualité de ses produits de masse, je parle de ces MP3, format compressés qu’ils s’accompagnent d’une déperdition de l’intelligibilité musicale. Peu conscients (et confiants) des avancées technologiques dans le domaine, encore attachés à l’objet, d’aucuns reviennent au vinyle. Inutile d’ajouter que le phénomène s’accompagne d’un rejet progressif du CD.»

Je ne suis pas un acheteur de disques vinyles et, à l'opposé, je n'ai pas encore plongé pleinement dans l'aire du téléchargement numérique illégal ni même légal. Le CD demeure mon support musical préféré à ce jour.

Mais je ne peux m'empêcher, à la lecture de cet article, de replonger dans certains souvenirs de mon adolescence et de mes écoutes sur ce support merveilleux. Aujourd'hui, il y a bien 2 ou 3 personnes qui me disent que je suis une vraie encyclopédie musicale. Je conteste un peu, mais il y a une petite part de vérité et cela est dû à ma mémoire et mes lectures interminables des «credits» sur les pochettes de disques vinyles.

En vrac, voici quelques-uns de mes souvenirs du disque vinyle :
  • Mon vinyle le plus cher (à cause d'un défaut de la pochette) : Yes - Yessongs
Pour mes deux enfants chéris qui liront ce blogue un jour ou l'autre, vous vous questionnerez sûrement sur ce qu'est un disque vinyle... et peut-être même un CD. Eh bien, voici un peu de contexte sur Wikipedia.